Des bouillonnants sauts du Maroni au fleuve gelé du Zanskar

Dans le cadre de leurs cours d’histoire géographie, les élèves ont rencontré Michel CHAURAND qui leur a parlé de son expédition dans la chaîne de l’Himalaya.

Mis à jour le mardi 11 juillet 2023 , par Claude RIVIER

Et s’il existait un point commun entre Maripasoula et le Zanskar, vallée isolée, d’accès difficile, nichée à 4000 mètres d’altitude parmi les hauts sommets de l’Himalaya indien ? Ce point commun est le fleuve ! Moyen presque exclusif de communication, de déplacement, de transport de marchandises. Ici, en pirogue. Là-bas, au cœur de l’hiver, quand la rivière Zanskar, torrent violent dans de profondes gorges verticales, gèle par endroit suffisamment, pour offrir un solide passage permettant le voyage à pieds. Durant cette période, la rivière change de nom pour devenir Chadar. C’est alors un ruban de glace, reliant Padum, la ville principale à Leh, capitale du territoire du Ladakh et aéroport desservant les villes indiennes. Un voyage d’environ six jours jusqu’à la sortie du canyon. De là, trois ou quatre jours sont encore nécessaires pour rejoindre Padum et les villages environnants. Un voyage souvent mouvementé et parfois difficile. Mais qui reste néanmoins plus simple et bien moins éprouvant que le passage par les multiples cols, tous au-delà de 5500 mètres qui l’été demande souvent près de trois semaines de marche pour rejoindre Leh. Michel Chaurand, avec l’expérience de multiples voyages dans les zones himalayennes de différents pays (Tibet, Inde, Pakistan, Népal...) connaît bien le Zanskar à toutes les périodes de l’année. En effet, il a eu la chance de pouvoir se joindre à une expédition aller-retour sur le fleuve gelé, organisée par son ami guide Tundup, afin d’emmener trois instituteurs indiens depuis Leh jusqu’aux villages Zanskari où ils enseigneraient dès la l’année scolaire suivante. De passage à Maripasoula, il a pu du 19 au 23 juin partager son expérience avec l’ensemble des classes de 6ème à travers ses anecdotes de voyage et ses nombreuses photos. Interventions, en lien avec leurs cours d’histoire-géographie portant sur le thème : "Habiter un espace à fortes contraintes" et dans lesquels le Zanskar avait été évoqué. Après une brève introduction géographique pour rappeler la situation du Zanskar dans le monde, les points principaux suivants ont été abordés :
• les difficultés pour rejoindre la ville depuis la plaine zanskari.
• la situation quasi désertique de la région, rendant le bois très précieux, et nécessitant de le transporter.
• la vie durant les six jours de marche sur le chadar gelé, au fond du profond canyon, et les difficultés essentiellement liées au froid intense et à la condition de la glace, ne permettant pas toujours d’avancer sereinement et régulièrement.
• la présentation de la vie en hiver, dans les villages de la plaine, autour de Padum, comparée aux conditions estivales.
• la présentation d’un monastère bouddhiste : Phuktal Gompa, très réputé, bien au-delà du Zanskar, pour ses enseignements de médecine tibétaine traditionnelle.

La plupart des élèves se sont montrés très curieux et très enthousiastes par cette présentation et ont posé de nombreuses questions, toujours spontanées et le plus souvent d’une grande pertinence. Avec une difficulté toutefois : transmettre la notion de grand froid, qui n’est pas vraiment connue ici...

Une expérience très positive, ayant permis aux jeunes élèves d’élargir sans contraintes leur connaissance du monde.

Mme DUBIN
Professeure documentaliste

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